PHILIP LORCA DICORCIA

philipPhilip-Lorca diCorcia est un photographe américain, né en 1951 à Hartford dans le Connecticut. Il vit et travaille à New York. Ses photographies associent des éléments du style artistique documentaire avec un principe de construction maîtrisée et complexe propre à l'image de fiction.Philip-Lorca diCorcia commence à s'intéresser à la photographie dans les années 1970 au début desquelles il étudie la photographie à l'université d'Hartford. Il est diplômé de la "School of the Museum of Fine Arts" de Boston en 1975 et entre dans le programme de formation en photographie en deux ans de l'université Yale à New Haven en 1979 .En 1981, diplômé de Yale, diCorcia quitte New York car il n'est pas sûr de vouloir faire de la photographie, il cherche alors un travail dans l'industrie du cinéma mais en vain. Il revient alors à New York où il travaille en tant qu'assistant photographe.
Depuis 1984, il gagne sa vie en tant que photographe de magazines comme Esquire, Fortune puis, Condé Nast Traveler et Details. Ainsi, si dans son travail artistique on retrouve le processus de fabrication des images cinématographiques, on y retrouve aussi l'esthétique de la photographie de magazine.
Jusqu'au début des années 90, son travail personnel est constitué principalement d'images représentant des scènes de la vie banale mais chaque fois remises en scène de façon cinématographique : l'appareil photo est toujours sur un pied, l'éclairage est complètement artificiel et donc maîtrisé, les personnages posent pendant la prise de vue.
Dans ce qui constitue donc sa première série de photographies : Hustlers, il continue de mettre en scène ses images, tout en limitant son intervention. Il photographie ses modèles dans leur environnement personnel et crée ainsi, comme le dit Peter Galassi, des scénarios représentant les fantasmes désespérés du Hollywood de diCorcia.
En 1993, il réalise la série Streetworks dans laquelle il photographie des passants par surprise dans les rues de grandes villes mondiales (Londres, Naples, Paris, New York…). En déclenchant sans prévenir des flashes dissimulés à la vue des passants, ses images sont créées aléatoirement, la scène photographiée étant soumise au hasard.
La série Heads réalisée en 2001, peut être rapprochée de Streetworks et de la série Two Hours (11 photographies prises en deux heures dans la rue à La Havane). Il s'agit également de personnes prises en photo dans la rue, de scènes illuminées par la lumière du flash. Les visages des passants pris à leur insu, se détachent sur un fond sombre.