Steve McCurry

Steve McCurry rêvait, étant jeune, de devenir un cinéaste documentaire. Il fit des études au Collège d'arts et d'architecture de l'université d'État de Pennsylvanie, où il a obtenu un diplôme avec félicitations. À dix-neuf ans, il passe une année à voyager en Europe, un peu partout, travaillant comme serveur dans un restaurant à Amsterdam, puis à Stockholm. Il est ensuite parti à la découverte de l'Amérique du Sud, puis de l'Afrique. « Je crois que j'ai toujours voulu voir le monde, explorer de nouvelles cultures », dit-il dans une interview publiée sur internet à l'occasion de la sortie de son livre « Sud Sud-Est», qui rassemble ses images de l'Asie du Sud et du Sud-Est. McCurry a donc cherché une profession lui permettant de concrétiser cette envie. Il débuta sa carrière en travaillant deux ans comme photographe dans un journal, qu'il quitta pour partir en Inde, en 1978, comme photojournaliste pigiste. C'est là, qu'il a appris à observer la vie et à attendre. Il se rendit compte que lorsque l'on attend, « les gens oublient l'appareil et leur âme pénètre dans l'image. » Sa carrière s'est trouvée lancée quand, déguisé avec une tenue indigène, il franchit la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan pour pénétrer dans les zones contrôlées par les moudjahiddins (« combattants d'Islam »), juste avant l'invasion soviétique. Quand il ressortit — il avait fait coudre les rouleaux de film à l'intérieur de ses vêtements — ses images furent publiées dans le monde entier et étaient parmi les premières qui montraient le conflit qui venait de débuter. Son reportage obtint le Prix Robert Capa Gold Medal pour le meilleur reportage photographique à l'étranger, une récompense consacrant les photographes ayant fait preuve d'un courage et d'un esprit d'initiative exceptionnels. McCurry a couvert beaucoup de zones de conflits internationaux ou civils, parmi lesquels la Guerre Iran-Irak, la guerre civile libanaise, le Cambodge, les Philippines, la Guerre du Golfe, l'éclatement de l'Ex-Yougoslavie et l'Afghanistan. Il s'est surtout intéressé aux conséquences humaines de la guerre. Steve McCurry en 2001, il expose dans une exposition internationale d'art organisée par l'agence Leo Burnett avec le peintre italien Umberto Pettinicchio, à Lausanne en Suisse. En avril 2016, l'image du photojournaliste est écornée par le scandale des photos retouchées. On découvre que de nombreuses photos ont été retouchées ou mises en scène. Son portrait de l'Afghane aux yeux verts ne fait pas exception.