Aujourd’hui, il a photographié les plus grandes icônes, a fait les couvertures des plus grands magazines, réalisé des clips, des films documentaires, des publicités. Ses photos se distinguent essentiellement par la vivacité de leurs couleurs, des décors bariolés, par des mises en scène très soignées et pouvant être très importantes : un musée inondé, des maisons détruites, des carambolages de voitures, des ours… LaChapelle utilise très peu de trucages numériques. «C’est beaucoup plus drôle, si on veut photographier une fille assise sur un champignon de fabriquer le champignon et de l’asseoir dessus, que de le faire à l’ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Time Square...». Ses influences vont de la peinture baroque au pop art, en passant par le porno chic. De ses années de galère, au début des années 80, il a extrait son style : monter des situations, rendre la vie artificielle, soigner ses décors dans les moindres détails. Tout cela vise à mettre à distance une réalité trop lourde à porter. Car s’il fait poser ses modèles dans des endroits pas toujours idylliques, immeubles délabrés, fast-food, salle d’accouchement, bureau, étal de viande… l’objectif est unique : exalter la beauté et le glamour.