Né en 1963, David LaChapelle,est un photographe et réalisateur américain connu dans les domaines de la mode, de la publicité et de la photographie d'art.
Son premier cliché est une photographie de sa mère, Helga LaChapelle, dans un bikini et un verre de Martini à la main, sur un balcon de Puerto Rico. Ce fut le déclenchement de sa passion.David LaChapelle a exposé ses photographies pour la première fois en 1984 dans une galerie new yorkaise. Dans un premier temps résistant à l’idée de travailler pour les magazines, il rencontre Andy Warhol qui lui permet de commencer à travailler pour le magazine Interview.
David LaChapelle se met à prendre autant de personnes en photo que possible. Écoutant ses envies, il insiste sur les couleurs, l’humour, le sexe et la spontanéité, qui sont des caractéristiques que l’on retrouve encore chez lui aujourd’hui... La vivacité des couleurs qui caractérise son style est obtenue au tirage, par l'utilisation de négatifs couleurs.
L'univers surréaliste de ses photographies n'est pas dû à des trucages informatiques : « C'est beaucoup plus drôle, si on veut photographier une fille assise sur un champignon de fabriquer le champignon et de l'asseoir dessus, que de le faire à l'ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Times Square… ».
David LaChapelle reste particulièrement inspiré par la provocation, et par les modèles féminins les plus exagérément bimbo, comme Pamela Andersen et surtout la transsexuelle Amanda Lepore, avec ses lèvres gonflées au collagène et ses multiples liftings.
Les photos de David LaChapelle présentent une mise en scène du monde et adhèrent parfaitement au présent dont elles racontent tout le bien, tout le mal, tout l’utile et tout l’inutile, malgré la patine glamour qui les habille. Des hommes et des femmes hors norme, riches, puissants, sont leurs sujets. Parfois très beaux, d’autres fois grotesques. Tellement beaux ou grotesques qu’en les regardant on a l’impression d’être sur le tournage d’un « irreality show », où les personnages changent et se relayent et construisent eux-mêmes tour à tour l’histoire. Des hommes et des femmes excessifs et criards, parfois grossiers et vulgaires. Dans cette atmosphère très bariolée et baroque, où le personnage principal te regarde et te fait un clin d’œil en te promettant le nirvana, on perçoit qu’une partie de l’humanité risque de se perdre, engloutie par elle-même, prisonnière des choses, séduite par les marchandises au point de se façonner à leur image, un produit griffé qui cherche à fasciner le consommateur en camouflant la vérité dans un décor psychédélique