En 1942, il rencontre Florette Orméa qu'il épousera en 1945, et qui restera sa compagne pendant près de cinquante ans.
Malgré qu'il ne vive pas de ses photographies Jacques Henri Lartigue expérimente en amateur curieux toutes les techniques photographiques mises à sa disposition et c'est À PARTIR DE 1949 qu'il commence à utiliser le film couleur.
Après vingt ans de photographie en noir et blanc, Lartigue s'intéresse de nouveau à la couleur qu'il avait abandonné dans les année 20 à cause de la lourdeur de l'équipement et la lenteur du temps de pose du procédé autochrome. C'est donc avec son Rolleiflex qu'il revient à la couleur, en privilégiant le format carré jusque dans les années soixante-dix tout en pratiquant avec son Leica le format 24×36.
Toujours fidèle à lui-même, il continue à documenter sa vie, à enregistrer les moments qui lui sont chers : "Je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant" (journal manuscrit, Paris, 1968). Par exemple, heureux avec sa jeune épouse Florette, il photographie Florette. Ses photographies sont si bien composées qu'on pourrait les croire mises en scène ou retouchées, en un mot fabriquées alors qu'elles sont toujours le fruit de la spontanéité et le miroir des plaisirs qu'il prend dans la vie. Pour ce photographe instinctif, la couleur célèbre la joie, la sensualité et se prête, mieux que tout, à la célébration du printemps, des saisons, du ciel et de la beauté sous toutes ses formes sensibles.